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ALEXenVRAC
7 septembre 2011

La selection trimestrielle: spéciale rentrée littéraire 2011

club de lecture

 

654.....ce nombre laisse rêveur...

Il s'agit du nombre de livres de la rentrée littéraire!Alez donc faire un choix parmi tout ça!C'est pourtant le mal que je me suis donné pour vous.

Certes, cette selection est relativement subjective puisqu'elle regroupe des auteurs ou des thèmes que j'aime mais pour m'aider, j'ai participé à un apéro littéraire, je me suis procurée des magazines spécialisés et me suis rendue en librairie pour prendre la température...

Je vous livre ici ma selection.Point de polars et de BD, catégories visiblement oubliées par cette rentrée...

En revanche deux énormes coups de coeur pour moi: le nouveau Carole Martinez (auteur du coeur cousu) et un autre livre mystique autour de la couture: "Accabadora" de Murgia, un régal en perspective!

Miss Butterfly vous livre quant à elle sa selection côté loisirs créatifs.Ni très récent, ni très vieux, ces deux livres sont des coups de coeur!

J'espère que la selection vous plaira!

Chaussez vos lunettes, prenez un thé fumant, installez vous confortablement....bonne lecture!

 

Littérature française:

*Carole Martinez, Le domaine des murmures (Gallimard) coup de coeur

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Présentation de l'éditeur:

En 1187, le jour de son mariage, devant la noce scandalisée, la jeune Esclarmonde refuse de dire
« oui » : elle veut faire respecter son voeu de s’offrir à Dieu, contre la décision de son père, le
châtelain régnant sur le domaine des Murmures. La jeune femme est emmurée dans une cellule
attenante à la chapelle du château, avec pour seule ouverture sur le monde une fenestrelle pourvue de barreaux. Mais elle ne se doute pas de ce qui est entré avec elle dans sa tombe. Loin de gagner la solitude à laquelle elle aspirait, Esclarmonde se retrouve au carrefour des vivants et des morts. Depuis son réduit, elle soufflera sa volonté sur le fief de son père et son souffle parcourra le monde jusqu'en Terre sainte. Carole Martinez donne ici libre cours à la puissance poétique de son imagination et nous fait vivre une expérience à la fois mystique et charnelle, à la lisière du songe. Elle nous emporte dans son univers si singulier, rêveur et cruel, plein d’une sensualité prenante.


 

 

*David Foenkinos,Les souvenirs ( auteur également de "la délicatesse", Gallimard)

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Présentation de l'éditeur:

Le narrateur, apprenti romancier, prend conscience à l’occasion du décès de son grand-père de tout ce qu’il n’a pas su vivre avec lui. Il comprend que le seul moyen de garder l’amour vivant est de cultiver la mémoire des instants heureux. Dans le même temps, frappée par le deuil, sa grand-mère semble perdre la tête. Il assiste aux manoeuvres des proches pour la placer en maison de retraite et vendre à son insu son appartement. Ce qu’il n’a pas su vivre avec son grand-père, il décide alors de le vivre avec elle. Il va la voir souvent, parvient à égayer sa solitude, à la faire rire de tout. Mais elle finit par apprendre que son appartement a été vendu, et fait une fugue… Le narrateur va partir à sa recherche, et la retrouver pour lui offrir ses derniers moments de bonheur. Le hasard lui fait en même temps rencontrer Louise, qu’il va aimer, et qui le quittera. Les souvenirs, nourris de joies, de douleurs et de mélancolie, lui offrent désormais la possibilité d’écrire son roman, et peut-être son avenir. David Foenkinos nous offre ici une méditation sensible sur le rapport au temps et sur la mémoire. Les rapports entre générations, les sentiments enfouis, les déceptions de l’amour, le désir de créer, la tristesse du vieillissement et de la solitude, tout cela est exprimé avec une grande délicatesse, un humour léger et un art maîtrisé des formules singulières et poétiques.


 

*Boualem Samsal,Rue Darwin ( Gallimard)

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Présentation de l'éditeur:

Après la mort de sa mère, Yazid, le narrateur, décide de retourner rue Darwin dans le quartier
Belcourt à Alger, où il a vécu son adolescence. « Le temps de déterrer les morts et de les
regarder en face » est venu. Son passé est dominé par la figure de Lalla Sadia, dite Djéda, sa toute-puissante grand-mère adoptive, qui a fait fortune installée dans son fief villageois, fortune dont le point de départ fut le florissant bordel jouxtant la maison familiale. Né en 1949, Yazid a été aussitôt enlevé à sa mère prostituée, elle-même expédiée à Alger. Il passe une enfance radieuse au village, dans ce phalanstère grouillant d’enfants. Mais quand il atteint ses huit ans, sa mère parvient à l’arracher à l’emprise de la grand-mère maquerelle. C’est ainsi qu’il débarque rue Darwin, dans une famille inconnue. Il fait la connaissance de sa petite soeur Souad. D’autres frères et soeurs vont arriver par la suite, qui connaîtront des destins très divers. La guerre d’indépendance arrive, et à Alger le jeune Yazid y participe comme tant d’autres gosses, notamment en portant des messages. C’est une période tourmentée et indéchiffrable, qui va conduire ses frères et soeurs à émigrer. Ils ne pourront plus rentrer en Algérie (les garçons parce qu’ils n’ont pas fait leur service militaire, les filles parce qu’elles ont fait leurs études aux frais de l’État algérien). Le roman raconte la diaspora familiale, mais aussi l’histoire bouleversante de Daoud, un enfant de la grande maison, le préféré de Djéda, dont Yazid retrouve un jour la trace à Paris. Encore une fois, Sansal nous emporte dans un récit truculent et rageur expliquant la difficulté d’avoir deux mères : c’est le cas de Yazid, mais aussi celui de tous les Algériens… Il décrit la corruption, le « grouillement de la misère », l’absence de perspectives, la tristesse générale, l’ennui… Rue Darwin est le récit d’une inguérissable douleur identitaire, génératrice d’un chaos politique et social.

 

NDLR: j'avais adoré "Le village de l'Allemand", du même auteur, une belle découverte!


*Metin Arditi, Le Turquetto (Actes sud)

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Se pourrait-il qu'un tableau célèbre - dont la signature présente une anomalie chromatique - soit l'unique oeuvre qui nous reste d'un des plus grands peintres de la Renaissance vénitienne : un élève prodige de Titien, que lui-même appelait "le Turquetto" (le petit Turc) ? Metin Arditi s'est intéressé à ce personnage. Né de parents juifs en terre musulmane (à Constantinople, aux environs de 1519), ce fils d'un employé du marché aux esclaves s'exile très jeune à Venise pour y parfaire et pratiquer son art. Sous une identité d'emprunt, il fréquente les ateliers de Titien avant de faire carrière et de donner aux congrégations de Venise une oeuvre admirable nourrie de tradition biblique, de calligraphie ottomane et d'art sacré byzantin. Il est au sommet de sa gloire lorsqu'une liaison le dévoile et l'amène à comparaître devant les tribunaux de Venise... Metin Arditi dépeint à plaisir le foisonnement du Grand Bazar de Constantinople, les révoltes du jeune garçon avide de dessin et d'images, son soudain départ... Puis le lecteur retrouve le Turquetto à l'âge mûr, marié et reconnu, artiste pris dans les subtilités des rivalités vénitiennes, en cette faste période de la Renaissance où s'accomplissent son ascension puis sa chute. Rythmé, coloré, tout en tableaux miniature, le livre de Metin Arditi convoque les thèmes de la filiation, des rapports de l'art avec le pouvoir, et de la synthèse des influences religieuses qui est la marque particulière du Turquetto. Né en Turquie, familier de l'Italie comme de la Grèce, Metin Arditi est à la confluence de plusieurs langues, traditions et sources d'inspiration. Sa rencontre avec le Turquetto ne doit rien au hasard, ni à l'histoire de l'art. Car pour incarner ce peintre d'exception, il fallait d'abord toute l'empathie - et le regard - d'un romancier à sa mesure.
 
 Littérature étrangère:

*Michela Murgia,Accabadora(Seuil) coup de coeur

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Présentation de l'éditeur:
Dans un petit village sarde des années cinquante, la vieille couturière, Tzia Bonaria, décide d'accueillir chez elle Maria, quatrième fille d’une veuve d’humbles origines. Ce sera sa « fille d’âme », à laquelle elle va apprendre son métier, offrir un avenir, tout en l’obligeant à s’appliquer à l’école, ce qui n'est guère courant pour une fille à l'époque. Maria grandit donc entourée de soins et de tendresse; mais certains aspects de la vie de la couturière la troublent, en particulier ses mystérieuses absences nocturnes. En réalité, Maria est la seule du village à ignorer la fonction de Tzia Bonaria, qui consiste à abréger la vie des mourants. La découverte de ce secret ne sera pas sans conséquence et il faudra bien des années pour que la fille d'âme arrive enfin à pardonner à sa mère adoptive. Dans une langue à la fois poétique et essentielle, Michela Murgia décrit merveilleusement les plis et replis les plus intimes du rapport très singulier qui unit la vieille Tzia Bonaria et la jeune Maria, dans une Sardaigne archaïque, aux us et coutumes fascinants.
 
*Diane Meur,les villes de la plaine(Sabine Wespieser)

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Présentation de l'éditeur:

Les Villes de la plaine est un roman antique, campé dans une civilisation imaginaire qui emprunte des traits à l’Egypte et à la Babylonie, mais aussi à l’Ancien Testament. Une civilisation du Livre, monothéiste avant l’heure, qui malgré son exotisme nous est bien plus proche qu’il n’y paraît. Asral, le personnage-clef du roman, est scribe : sa mission est de produire une copie neuve du « testament d’Anouher », ce héros mythique qui donna des lois à la ville de Sir. Très vite il s’avise que la langue sacrée qu’il transcrit est vieillie, que ses mots ont changé de sens, et que par conséquent la vraie fidélité à l’esprit des lois consisterait à les reformuler, afin qu’elles soient à nouveau comprises telles qu’elles avaient été pensées quatre ou cinq siècles plus tôt. Il se lance dès lors, secrètement, dans la rédaction d’une deuxième « copie », qui est en fait une traduction. Son garde, un fruste montagnard, est pour lui un soutien précieux : pas seulement pour aller chercher des rouleaux de papyrus supplémentaire dans les magasins du haut palais, en prétextant que la réserve a brûlé. Mais aussi pour l’aider, par son bon sens et son recul d’étranger nouvellement arrivé, à trouver le mot juste : c’est qu’Ordjeneb (Ordjou pour les intimes, écrit malicieusement l’auteur) ne maîtrise ni la langue ni les codes de cette ville, qui en est confite. Il le paie chèrement le jour de son arrivée, c’est la première scène du livre, quand, demandant sur la place du marché le sens des paroles d’une chanson, il transgresse un interdit en prononçant le nom d’Anouher. Trois solides gaillards le tabassent et il ne doit le salut qu’à une jeune veuve qui l’héberge pour la nuit… Le lendemain matin, elle lui conseille d’aller voir le scribe, dont elle est la lingère et dont elle sait qu’il cherche un domestique. C’est tout le talent de Diane Meur que de parvenir, dès les premières pages de son livre, à incarner ses personnages dont les puissants affects embarquent le lecteur pour des épisodes haletants. Car il n’est pas question que de lettre et d’esprit dans ce formidable roman. Ordjou s’est follement épris de la belle lingère dont tout le sépare pendant qu’Asral soupire pour un jeune chanteur du faubourg des vanniers… Quant à l’entreprise de traduction du scribe, elle n’est pieuse qu’en apparence : les juges de la ville, exégètes attitrés de l’Ecriture, ont tôt fait d’en avoir vent et d’en mesurer le caractère subversif. Et les découvertes d’Asral sur un texte dont il comprend qu’au fil du temps il a été amendé, interpolé, voire amplifié, seront démystifiantes sur un plan religieux et, sur un plan politique, proprement révolutionnaires. Au point que, l’entreprise d’élucidation devenue hérésie et schisme, le cadre figé de la vie à Sir explose, entraînant une guerre civile qui devient rapidement guerre tout court. Car l’autre ville de la plaine, peuplée de transfuges et de bannis de la première (elle est à Sir ce que le Nouveau Monde est à l’ancien), se lance dans un jeu retors d’alliances. La dissension religieuse tournera à l’affrontement territorial et ethnique… La ville de Sir survivra-t-elle ? A long terme, il semble bien que non, quelques flash-forwards nous montrent une expédition d’archéologues prussiens, vers 1840, en train de mettre au jour ses premiers vestiges. Diane Meur, entre mythe et archéologie, érudition et parodie, brosse une fresque d’autant plus éblouissante qu’elle donne d’intéressantes clefs de réflexion sur le monde d’aujourd’hui… sans que jamais ne soit perdu le pur plaisir du mensonge romanesque.




*Sofi Oksanen,Les vaches de Staline(Stock)

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Présentation de l'éditeur:
Les « vaches de Staline », c’est ainsi que les Estoniens déportés désignèrent les maigres chèvres qu’ils trouvèrent sur les terres de Sibérie, dans une sorte de pied de nez adressé à la propagande soviétique qui affirmait que ce régime produisait des vaches exceptionnelles. C’est aussi le titre du premier roman de Sofi Oksanen, dont l’héroïne, Anna, est une jeune Finlandaise née dans les années 1970, qui souffre de troubles alimentaires profonds. La mère de celle-ci est estonienne, et afin d’être acceptée, cette femme a tenté d’effacer toute trace de ses origines, et de taire les peurs et les souffrances vécues sous l’ère soviétique. Ne serait-ce pas ce passé qui hante encore le corps de sa fille ? 
Sofi Oksanen fait preuve d’une grande puissance d’évocation quand elle décrit les obsessions de ces deux femmes. Il y a la voix d’Anna qui tente de tout contrôler, son corps, les hommes, et le récit plus distant de la mère qui se souvient de la rencontre avec « le Finlandais », à Tallinn, dans les années 1970, sous un régime de terreur et de surveillance.

*Haruki Murakami,1Q84 (2 tomes,Belfond)
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Présentation de l'éditeur:
L événement de l année ! Le livre de tous les records, l'oeuvre la plus ambitieuse de Haruki Murakami. Deux tomes pour une odyssée initiatique entre deux mondes parallèles, une atmosphère aussi étrange qu envoûtante pour un roman double qui rassemble toutes les obsessions du maître.

Au Japon, en 1984.
C'est l'histoire de deux mondes, celui réel de 1984 et un monde parallèle tout aussi vivant, celui de 1Q84. Deux mondes imbriqués dans lesquels évoluent, en alternance, Aomamé et Tengo, 29 ans tous deux, qui ont fréquenté la même école lorsqu'ils avaient dix ans. A l'époque, les autres enfants se moquaient d'Aomamé à cause de son prénom, « Haricot de soja », et de l'appartenance de ses parents à la nouvelle religion des Témoins. Un jour, Tengo l'a défendue et Aomamé lui a serré la main. Un pacte secret conclu entre deux enfants, le signe d'un amour pur dont ils auront toujours la nostalgie.
En 1984, chacun mène sa vie, ses amours, ses activités.
Tueuse professionnelle, Aomamé se croit investie d'une mission : exécuter les hommes qui ont fait violence aux femmes. Aomamé a aussi une particularité : la faculté innée de retenir quantité de faits, d'événements, de dates en rapport avec l'Histoire.
Tengo est un génie des maths, apprenti-écrivain et nègre pour un éditeur qui lui demande de réécrire l'autobiographie d'une jeune fille échappé ç la secte des Précurseurs. Il est aussi régulièrement pris de malaises lors desquels il revoit une scène dont il a été témoin à l'âge d'un an et demi.
Les deux jeunes gens sont destinés à se retrouver mais où ? Quand ? En 1984 ? Dans 1Q84 ? Dans cette vie ? Dans la mort ?
NDLR: si vous ne connaissez pas Murakami, commencez donc par le best seller "Kafka sur le rivage"!

*Paul Auster,Sunset Park (Actes Sud)
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Présentation de l'éditeur:
Peuplé de personnages qui sont autant d’écorchés vifs sur la scène pleine de bruit et de fureur du complexe roman familial qui les rassemble, Sunset Park explore les capacités de dévastation des traumatismes enfouis lorsque ces derniers viennent, de surcroît, à se trouver relayés par la cruelle évolution des sociétés matérialistes contemporaines. Ou comment sept ans après l’effondrement des Twin Towers, la crise des sub-primes, portant un nouveau coup au rêve américain, oblige les individus à une douloureuse et radicale révision dans la manière d’appréhender leur propre histoire. Le roman de Paul Auster s’ouvre sur des maisons abandonnées en catastrophe par leurs occupants mis à la rue par la crise des sub-primes, et qu’on vide des objets qu’elles contiennent. “Chacune de ces maisons est une histoire d’échec – de faillite, de cessation de paiement, de dettes et de saisie…” Au bout d’une vie brisée, un jeune homme, Miles Heller, fait partie de ces déménageurs un peu particuliers qui, sept ans après l’effondrement des Twin Towers, hantent ces nouveaux décombres du rêve américain pour en rassembler les rebuts… Un été, dans l’échauffement d’une banale dispute adolescente, Miles a provoqué la mort de son demi-frère, Bobby, sur une route de montagne. Bien que très différents l’un de l’autre, les deux jeunes gens avaient pourtant réussi à vivre en bonne intelligence, depuis le mariage de leur père et mère respectifs, Morris et Willa. Sept ans après le drame, toujours taraudé par la culpabilité qui ne désarme pas, Miles, alors étudiant, décide de quitter le domicile familial, à la suite d’une conversation qu’il a un soir surprise entre Morris et Willa, laquelle ne se remet pas de la disparition de son fils. Abandonnant de prometteuses études, il finit, au bout d’une longue errance, par s’installer à Miami où il s’éprend de Pilar, une jeune fille d’origine cubaine encore mineure et très surveillée par ses sœurs aînées. Nul, pas même Pilar, ne se doute que Miles est issu d’une famille de l’upper class américaine, que son père Morris Heller est un éditeur respecté de New York ou que sa mère, Mary-Lee, est une célèbre actrice de séries télévisées qui s’apprête à jouer dans Oh, les beaux jours ! de Beckett, sur la scène d’un prestigieux théâtre de Greenwich Village. Quand mue par la jalousie, Angela, l’une des sœurs de Pilar, le menace de l’accuser de détournement de mineure et le soumet à un chantage, Miles quitte Miami en catastrophe, faisant jurer à Pilar de venir le retrouver à New York où il compte se réfugier chez l’un de ses amis, Bing Nathan, avec lequel il est resté de loin en loin en contact. Comme Miles, mais pour d’autres raisons, Bing, mal à l’aise dans son corps et dans sa sexualité, a pris le parti de vivre en marge de la société. Créateur d’un improbable “hôpital des objets”, il entrepose dans un hangar de Brooklyn des épaves de toutes sortes qu’il restaure ou répare. L’entreprise est, contre toute attente, relativement lucrative, et Miles est invité à la rejoindre ainsi qu’à loger dans une maison abandonnée de Sunset Park où Bing squatte en compagnie de deux jeunes femmes, Alice et Ellen, qui ne restent pas longtemps insensibles à l’étrange séduction du nouveau “locataire”. Alice est, à Columbia, une thésarde aussi talentueuse qu’impécunieuse qui, à ses moments perdus, offre des services très modestement rémunérés au Pen Club, dont elle apprécie le combat pour la défense des écrivains persécutés de par le monde. Hyper-émotive et totalement inhibée, Ellen est quant à elle une artiste-peintre en proie aux affres de la création, peinant à assumer la nature bizarrement érotique de son inspiration. Miles ignore cependant qu’à son insu, Bing a des années durant servi d’“informateur” à un Morris Heller mort d’inquiétude, tenant ce dernier au courant de tous les déplacements de son fils et offrant ainsi au grand éditeur new-yorkais la possibilité de sauter de temps à autre dans un avion pour, planqué dans une voiture de location, observer Miles de loin et se rassurer sur le sort de celui qui a coupé tous les ponts avec son passé. Alors que la jeune génération incarnée par les quatre squatters de Sunset Park peine à entrer dans l’âge adulte et à s’intégrer à la société, éclate la crise des sub-primes. Celle-ci n’épargne pas le monde de l’édition et Morris Heller passe désormais son temps à batailler contre les financiers afin de continuer à publier des auteurs aussi peu “rentables” que Renzo, un écrivain-culte devenu avec le temps son meilleur ami et son confident. Informé par Bing de l’arrivée de Miles en ville, Morris ne veut rien forcer ni précipiter. Outre les problèmes professionnels qu’il rencontre, il est en train de vivre une grave crise avec Willa que le temps, loin d’apaiser son deuil, semble rendre de plus en plus fragile et vulnérable, et qui s’est réfugiée en Angleterre, menaçant de ne plus remettre les pieds à New York. Morris trouve alors un réconfort inattendu en la personne de sa première femme, Mary-Lee, venue de Californie pour jouer la pièce de Beckett. Entre souvenirs, nostalgie, règlements de comptes et déchirements, la famille semble alors commencer à se reconstituer peu à peu, sur fond de blessures innombrables qui ne cessent de se rouvrir. Peuplé de personnages qui sont autant d’écorchés vifs à tous les âges de la vie et qui, pendant une courte période, évoluent sur le théâtre plein de bruit et de fureur du complexe roman familial qui les rassemble, Sunset Park met en scène le rôle joué dans nos vies par tous les souvenirs et les traumatismes enfouis quand, remontant à la surface, ils impactent la destinée des uns et des autres pour, quel que soit le prix à payer, les ancrer enfin dans un présent partagé. Abandonnant la position rétrospective qui caractérisait les protagonistes de ses trois derniers romans – Dans le scriptorium (2007 ; Babel n° 900), Seul dans le noir (2009 ; Babel n° 1063), Invisible (2010) –, Paul Auster n’en continue pas moins à poursuivre, sur un mode ici plus compassionnel, la réflexion qu’il mène sur le douloureux passage du temps tel qu’il peut s’éprouver, ici et maintenant, chez des êtres jeunes confrontés à l’impitoyable et multiforme cruauté des sociétés contemporaines.

 
 Loisirs créatifs:
*l’Atelier de Lilie de valérie Caterin

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Présentation de l’éditeur:
 
Valérie Caterin vous propose de réaliser quinze ouvrages empreints de poésie et de délicatesse sur le thème de l'atelier de la brodeuse. Ses accessoires sont originaux, trousse à bobines, cahier de boutons, à ouvrages ou range blocs de patch, trousse à tambour ou à dés, panneau à aiguillées... et surtout superbement finis ! Ils allient l'appliqué, la broderie et le patchwork, toutes techniques qu'elle maitrise parfaitement. Son travail nous a littéralement séduit et nous le partageons avec joie !

 

*Growing up sew liberated de Meg McElwee:

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Présentation de l’éditeur:
Meg McElwee puts her signature sewing style into gorgeous children's clothes and creative activity-focused designs. From simple clothing to toys, Growing Up Sew Liberated is packed with innovative, playful sewing patterns. Follow the structure of a child's day with 20 projects including: * Getting up and getting dressed: comfortable clothing patterns such as T-shirts, sweatshirts, and pocket pants. * Homemaking and cooking: projects for engaging children in helping around the house and for in the kitchen, such as aprons, bibs, and placemats. * Playtime: indoor and outdoor activities are celebrated with dolls, a cape, a satchel, and a tent. * Bedtime: snuggle in for a night in cozy pj's and a sleep sack. Meg adds in suggestions for projects and adventures for kids and adults to explore together and tasks that children can accomplish on their own. Includes a techniques section, how-to photos, extra tips and tricks, and a bonus full-size pattern section.
(Meg McElwee dans son deuxième livre nous propose de coudre des vêtements pour enfant et des réalisations qui permettent de développer leur créativité naturelle .Des vêtements simples jusqu’au jouets ce livre est rempli de modèles innovants et amusants. En suivant la journée d’un enfant il comprend 20 projets qui incluent:
*se lever et s’habiller avec des vêtements confortables comme des t-shirts, sweet-shirts et pantalon a poches
*cuisiner avec des réalisations qui incitent les enfants a aider et a devenir autonomes tabliers, bavoirs, set de table
*Jeux d’intérieur et d’extérieur avec entre autres une poupée,cape,sac et un tipi
*le coucher avec un pyjama douillet et un sac de couchage.
En plus des différentes réalisations Meg a rajouté des suggestions de projets et aventures a explorer avec nos enfants et d’autres qu’ils peuvent accomplir seuls.Le livre inclus aussi une partie “technique” , des photos “pas à pas”, des trucs et astuces et des patrons en taille réelle .)

 

La selection jeunesse d'oujette:

Tara Duncan TOme 1  Les sorcelliers

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Présentation de l'éditeur:

Magister, le Maître des Sangraves, a décidé de s'emparer coûte que coûte de Tara'tylanhnem Duncan, dite Tara. Afin d'échapper au maléfique " Homme au Masque ", la jeune fille doit s'enfuir sur AutreMonde en compagnie de Manitou, son arrière-grand-père transformé en labrador par un sort malencontreux. Sous la protection du fantasque Maître Chem, Haut mage du royaume du Lancovit, elle y découvrira les sortceliers, le malicieux Palais Vivant, les Vampyrs, les Chimères, les Harpies et toute une pléiade d'amis parfois... inattendus. Du royaume des Limbes où sévissent les démons au somptueux Palais impérial d'Omois, de la forteresse grise des Sangraves à l'île maudite des Roses Noires, Tara Duncan nous entraîne dans un univers peuplé de créatures fantastiques et baroques, à la découverte de son identité. Dans les contes de fées, les princesses se font habituellement kidnapper, enfermer, à moitié rôtir par des dragons, marier à de gros poilus qui ont occis un ou deux monstres alors qu'elles sont amoureuses du "petit page, ensorceler, endormir pour un ou deux siècles, etc. Alors l'une d'entre elles, la princesse Sophie Audouin-Mamikonian a décidé de créer une héroïne drôle et tendre, Tara Duncan, qui n'attend aucun preux chevalier, se défend très bien toute seule ou avec ses amis et, bien que parfaitement terrorisée, affronte les dangers d'AutreMonde avec une totale détermination.


 


 

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Commentaires
O
ah le nouveau Carole Martinez me fait de l'oeil !! <br /> Précision sur Tara Dubcan : c'est le dernier sorti qui fait parti de la rentrée littéraire, mais je pense qu'il faut commencer par le premier tome non??
Répondre
M
Et bien voila une belle sélection !!!<br /> <br /> J'ai très envie de lire le nouveau livre de Carole Martinez car j'avais bien aimé "le coeur cousu" et je pense que le livre d'Arditi "le turquetto" devrait aussi beaucoup me plaire !!!!
Répondre
S
Aie ... Difficile de choisir !!! Les deux coups de coeur me tentent très fortement, c'est sûr :) Mais tous les autres aussi excepté peut être le Murakami suite à ma déconvenue de cet été .... Mais comme je le disais alors, un jour peut être :) <br /> Quant à la sélection loisirs créatifs ... ça promet de jolies choses !!
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P
Belle select ion...<br /> D'office, j'adopte la sélection "loisirs créatifs"...<br /> Ensuite, ce sera sans doute "Les vaches de Staline","1Q84", "Les sortceliers", "Le domaines des murmures" et "Accabadora"...<br /> <br /> Enfin c'est dur de décider ...<br /> <br /> Belle journée.<br /> belles bises...
Répondre
A
merci alex pour cette sélection<br /> 3 me tentent déjà : "les souvenirs" de Foenkinos, "le turquetto" d'Arditi et "accabadora" de Murgia<br /> maintenant il faut les acheter (dur en cette période où on reçoit les "douloureuses" je parle des taxes habitation et autres, fuel,......) et les lire (çà pas de problème c'est du bonheur)<br /> bonne lecture à tous
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